dimanche 2 février 2014

Tu seras un homme, mon fils !


Le pays de la France semble bien exposé sur le devant de la scène …
Marquée par l’empreinte d’une 5ème République signée le 6 octobre 1958 sous le signe
harmonieux, civilisé, artistique du signe astrologique de la Balance, inaugurant une tentative de paix, de réconciliation et de base morale après bien des conflits, le pays semblerait à ce jour avoir du mal à « bien  vieillir » sagement. Qui dit sage dit maturité et responsabilité issues de transformations tirées de leçons vécues du passé.
Aussi, la République aura 56 ans en octobre prochain (le 6 octobre 2014).
Par la force des choses, elle semble de plus en plus invitée à  faire le point profondément et sincèrement sur son Histoire. Superficialité et rester en surface ? Ou plonger dans ses racines profondes. Réussir à tisser un fil et « accoucher d’un petit génie » afin de balayer la grosse bébête parue en 1998 ?? Blanc ou noir ? Rouge ou rosé ? Slip ou caleçon ? Passé un peu trop excessif et révolutionnaire ... pour un futur loin de paraître diplomatique et conciliateur. 
Affaire à suivre ...
Pour le moment, la respiration se fait saccadée et parfois se bloque … Aussi, la crise peut être un moment opportun "d'inspirer" différemment ... le futur se dévoilera-t-il sous l'angle de la métamorphose du passé ?

« La liberté signifie la responsabilité. C'est pourquoi la plupart des hommes la craignent »
George Bernard Shaw, auteur irlandais (1856 – 1950)
 « Ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison"   
Coluche (1944 – 1986)
« Il faut dire à tout esprit naissant qu'aucune cause ne vaudra jamais la mort d'un innocent »
Daniel Balavoine (1952 – 1986) 
« L’Europe ne peut être tranquille tant que la France n’est pas contente »
Victor Hugo (1802 - 1885)

 Enfin, pour égayer la situation = Comme tout nombre, le 5 a aussi un esprit : situé au milieu des neuf premier nombres, il est signe d’union, nombre nuptial, nombre aussi du centre, de l’harmonie et de l’équilibre. Il serait aussi le chiffre des hiérogamies (du Grec hieros = sacrée et gamos = mariage) = le mariage du principe céleste et du principe terrestre …

Et puisque « on ne nous dit pas tout » et qu’il faille chercher la juste Vérité par soi-même …, offrons-nous une petite pause introspective …



Un poème  (écrit en 1910)

"Tu seras un Homme, mon fils »

Paroles interprétées (slam) par Monsieur DK dans une magnifique vidéo !

Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou, perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
Et, te sentant haï sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leur bouche folle,
Sans mentir toi-même d'un seul mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors, les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un Homme, mon fils.


Par Rudyard Kipling (1865 – 1936).
Ecrivain britannique, auteur de romans, de poèmes, de nouvelles qui ont eu pour toile de fond l'Inde et la Birmanie sous la domination britannique - Ecrivain érudit, très imaginatif et passionné, qui a beaucoup écrit pour la jeunesse (le célèbre « Livre de la Jungle » en 1894) – Prix Nobel de littérature à 42 ans.


Une musique

D’un auteur, compositeur et interprète belge d'origine rwandaise, Stromae.(maestro en verlan), né de père inconnu.
De son vrai nom Paul Van Haver, né en 1985 = « Papaoutai »  - de son second album « Racine Carrée » après le très « Formidable » & « Alors son danse ». Artiste originale,  autodidacte = textes, musique, clips, production. Un look sage, une expression corporelle au service des mots.


Une lettre
D’un poète, écrivain marocain né en 1944, Tahar Ben Jelloun.
Ecrite en janvier 2014, à méditer au-delà du problème/miroir relationnel = miroir d'une société un peu trop dominatrice et trop sûre d'elle ? Miroir d'une société à l'esprit brillant et moralisateur générant au final, du communitarisme sous toutes ses formes ?


Films

« Les garçons et Guillaume à table » (film français sorti en novembre 2013)
Par Guillaume Gallienne, auteur acteur réalisateur né en 1972.
Interprété par lui-même, encore lui-même (la mère), Françoise Fabian, Diane Kruger …

Quand on colle des étiquettes, cela peut faire très mal ... mais un choc qui peut se révéler salvateur = initiant comme un travail vers la quête de sa véritable individualité. Une individualité qui s'avère passer par l’équilibre. Equilibre intérieur/ extérieur, masculin/féminin, équilibre que l’on trouve notamment avec la sexualité. La rejeter ou l’assumer ? En prendre conscience  en tous les cas, puisqu’elle est génératrice, en autres, de bien des sécurités intérieures, si elle est bien vécu.
Guillaume Gallienne l’aura bien compris, expérimenté et surtout vécu = comment devenir adulte et se libérer de toute emprise extérieure, au cours de cette période délicate de la vie où on se construit (les 28 premières années), en assumant une hétérosexualité aux yeux d’une famille persuadée que le Monsieur un peu trop efféminé, aimait les hommes !
Film relatant l’authentique relation à soi = miroir de confrontations et de transformations - relation à une mère étouffante, relations aux autres membres de la famille (fratrie, grand-mère, père), relations à l’extérieur (école, armée, amis …).
Un petit bijou autobiographique efféminé et tendre. Une autodérision surprenante, courageuse et pleine d’humour pour un auteur qui a inauguré brillamment sa quarantaine et qui se révèle être au final, un grand amoureux des femmes !


« La route »  (film américain sorti en novembre 2009)
Par John Hillcoat, réalisateur et scénariste canadien.
Interprété par Viggo Mortensen (le père), Kodi Smit McP (le fils), Charlize Theron (la mère), Guy Pearce.

 Film d’actions sur un fonds post-apocalyptique. C’est la fin d’un monde où tout ce qui était vital a disparu
(végétation, nourriture …). Le temps est suspendu = période transitoire qui fait place à la « débrouille » humaine. Survivre ou mourir.
A travers l’histoire héroïque d’un père et de son fils, qui perdront tout comme les autres survivants, mais resteront unis par des liens puissants et sacrés (et devront assumer le désengagement de la mère). Ne pas quitter « la route » et se diriger vers le Sud … Ne pas perdre foi en la vie, en l’être humain … en l’avenir, malgré la barbarie et l’anarchie. Sacrifice d’un père pour son fils. Œuvre puissante et visionnaire.




« Billy Elliot »  (film britannique sorti début 2000)
réalisé par Stephen Daldry.
Interprété par Jamie Bell, Julie Walters, Gary Lewis, Jamie Draven.


Il n’y a pas d’âge pour se connaître et chercher à se réaliser … Billy, 11 ans est fils de mineur dans le Nord-Est de l’Angleterre. Famille un peu fauchée. Orphelin de mère. Ambiance virile face à un gamin en quête de sens, abandonnant ses cours de boxe pour se découvrir talentueux et vertueux dans un cours de danse. Passage de l’enfance à l’adolescence. Confrontation à l’autorité des adultes, au statut social, au jugement d'autrui, découverte de ses sentiments et de ceux des autres : parfois naïfs, admiratifs, parfois maladroits, découverte de l’univers féminin …
Un hymne à la vie, à la diversité, à la tolérance bousculant toute forme de préjugés et de convenances …
Entre grève et morosité, un Pas de Danse vers l’espérance.
Film juste et frais, simple et subtil.


« Les intouchables » (film français sorti en novembre 2011)
 réalisé par Olivier Nakache et Eric Tolédano.
Interprété par Omar Sy, François Cluset …

Inspiré d’une histoire vraie et bien française !
Rencontre entre deux univers qui vont se télescoper et s’apprivoiser. Une histoire d’amitié, entre un riche tétraplégique, et un grand black d’origine sénégalaise qui sort de prison. Deux mondes opposés = un cœur plein d’une énergie de vie à canaliser et un autre, un peu trop fermé et miroir d’un univers "aseptisé". Le riche va engager le pauvre, le riche va enrichir son cœur et le pauvre va apprendre à se donner de la valeur et à "se cadrer" …
Entraide héroïque et efficace car tout est possible dans le "monde merveilleux" où on lâche ses « béquilles », ses insécurités et ses étiquettes sociales.

Relation chic et choc, relation unique et inattendue au milieu de leur « bordel » réciproque trop conservateur, une dignité commune qui donnera, une bien solide, indescriptible et inexplicable amitié et au final, engendrera de bien solides et imprévisibles rencontres et relations Amoureuses … pour de la vraie !! 


« L’associé du diable ».

Film fantastique américain sorti en 1997 par le réalisateur américain Taylor Hackford avec Jeffrey Jones avec Al Pacino, Keanu Reeves, Charlize Théron


Un thriller judiciaire et manipulateur montrant la sacro sainte société puritaine américaine. On baigne dans le milieu des avocats, un univers sans Toi ni Loi animé par un trio d’acteurs, efficace et déstabilisant.

Elévation de l’Ame ou élévation sociale ??

Comment un jeune couple dynamique et bien sous tous rapports, ambitieux et talentueux, se trouve confronté à la responsabilité, à un sentiment de perfection et à la moralité ?

Un trio d’acteurs infernal, talentueux et charismatique qui met à plat des petits vices comme la vanité (définition : on se dote de futilités pour se faire valoir en dépit des autres) + la juxtaposition implacable du bien et du mal. 

Comment trouver l’équilibre ??

En épluchant la psychologie masculine et féminine, on oppose Dieu et le mal et on ne fait plus la différence. La loi et la culpabilité font un. Car si on contrôle la loi, on a accès à tout le reste. Le mal se répand peu à peu dans la société qui sombre malheureusement vers le bas.

Le film nous montre une métaphore sur la soif de pouvoir des hommes, amenés à faire des actes irréfléchis sans en assumer les conséquences.

Film fantastique et symbolique de l’ignorance du Bien et de ses conséquences ...
"Mieux vaut régner en enfer  qu'être esclave du paradis ??"


"Je suis un humaniste, peut-être même le dernier" Al Pacino.